. Une tentative d'autodescription ? L'idée semble tenir à la fois de narcissisme et du "je-me-prends-la-tête-pour-rien" !
Pourtant je pense qu'on n'a jamais fini d'apprendre à connaître quelqu'un, et soi-même également. Beaucoup de malentendus viennent de préjugés qu'on s'est faits ou de langage qu'on a pas su interpréter. Alors pourquoi attendre et cacher ce que l'on sait ! Je vais vous dire ce que j'ai trouvé et vous pourrez me donner votre avis dessus, car en fait, bien que je semble être le mieux placé au sujet de moi-même, les regards extérieurs sont souvent riches en discernement et bon conseils !
. Et la pudeur ? Je n'aime pas tellement jouer à cache-cache et je préfère que mes amis m'apprécient pour ce que je suis. C'est pour cela que depuis quelques années, je tends à troquer le charme de l'intrigue pour la clarté des mots.
Alors voici en quelques points ce que les années m'ont appris de moi:

Curiosité
. J'ai toujours été touche-à-tout, notamment intéressé par les civilisations, mythologies, sciences, architecture, puis musique et linguistique...
. Deux problèmes résultant de cela est que je suis tantôt admiré pour mon présumé "expertise et savoir universel", et tantôt raillé pour être Mr Je-sais-tout. La vérité est sans doute au milieu : je sais un peu de tout, et je suis médiocre partout !

Echange
. Une passion qui m'est venu il y a seulement quelques années, au cours de rencontres et de découvertes de nouvelles cultures. Cela m'est récemment revenu en Suède, où chacun fait sa cuisine suivant son pays d'origine. Je m'amusais à passer de porte à porte pour échanger des épices, et s'il fallait retourner à l'antiquité je serais sans doute Phénicien !
. La collocation me va aussi à merveilles, et un de mes mots d'ordre est que "Mieux vaut que quelqu'un m'embête plutôt que je m'embête tout seul". Dès que je cuisine quelque chose de chouette, je ne supporte pas de manger seul et cours inviter des voisins.
. J'aime vraiment animer les débats, me placer en intermédiaire et faire évoluer les situations. La conduite de projets en équipe est aussi une activité passionnante que je compte bien poursuivre dans mon boulot plus tard.

. Le revers est que je supporte mal la solitude, et une journée peut vite prendre des couleurs de déprime si rien ne vient faire irruption et remettre le temps en marche.

Création & personnalisation: Setzer
. Que ce soit en musique, fiction, dessin ou en bricolage, inventer, améliorer et combiner me plait vraiment. Des que j'achète un nouveau truc, il faut que je le personnalise : j'ajoute une boucle de cuivre pour attacher mes clefs à mon porte feuilles, une pince à document sur mon agenda, etc.
. L'objectif est double : je cherche à la fois à approcher mes outils de mon idéal pratique ou esthétique, et d'autre part, je cherche tout simplement à rendre unique ce que je possède. Les biens fabriqués en masse manquent cruellement de personnalité, et il me faut les modifier un peu pour pouvoir me les approprier vraiment.
. La musique est certainement le domaine où se manifeste le plus cette tendance, en plus d'être mon loisir principal.
. Setzer est un personnage du jeu vidéo FFVI dessiné par Yoshitaka Amano, habillé d'une grande veste noire brodée d'or XVIIIme, se ballade dans les airs en dirigeable gothique flamboyant, affilié à l'opéra et à Jidoor la ville des arts, son nom signifie "compositeur" ou "parieur". Un personnage emblématique.

Taxinomie & synthèse
. J'aime les pensées synthétiques, avec des concepts clairs, des mécanismes nets et des visions organisées. La taxinomie est une classification organisée et exhaustive d'une collection de choses (animaux, éléments chimiques etc.)
. A ce titre par exemple, il y a eu l'Alphuni, alphabet universel apportant l'harmonie des classifications phonétiques dans l'alphabet.
. J'ai eu aussi pour projet depuis 4 ans d'enregistrer tous les types de cri du merle pour les classifier et analyser leur langage informatiquement.
. Récemment je pensais qu'il faudrait faire de même pour les parfums, en recensant les odeurs fondamentales qui permettraient de reconstruire n'importe quelle fragrance... Cela permettrait par exemple de pratiquer des "photos olfactives", prochaine étape après les enregistrements audio et vidéo.
. Depuis l'été dernier, je suis sur un projet de langue ultra méthodique alliant la grammaire de l'Espéranto à une collection d'idées fondamentales (ontologie) dont les combinaisons généreraient la totalité du lexique. Grisant, mais je suis un peu bloqué en ce moment...
. Cet été enfin, je compte recenser toutes les plantes de notre maison de vacance en Bretagne, pour lister leurs noms, origines, particularités...

. En somme j'aime quand on peut faire entrer les notions dans des tableaux, même si je garde à l'esprit que la vie n'est pas carrée et que les modèles mathématiques/physiques et autres ne sont que des outils de travail amenés à évoluer. L'observation et l'expérience directe restent maîtresses !

Cultivateur & positiviste
. J'ai progressivement identifié et regroupé différents indices: j'aime produire, peaufiner l'outil de production, et penser qu'on apprend de nos erreurs.
. Pour l'outil de production, j'adore jardiner, prendre soin du potager, mettre en place des systèmes d'irrigation... Au travail, j'aime développer les outils les plus universels qui permettront de traiter différents types de problèmes.
. Pour la production, j'aime l'idée de faire pousser un potager, purifier de l'eau, générer de l'électricité, faire tourner une pompe à chaleur, valoriser des sources d'énergie renouvelables... Je suis capable de contempler le fonctionnement d'un filtre d'aquarium pendant de longs moments ! De même pour les défragmentations de disque dur, ou scan de virus, hypnotisé devant le travail produit par les robots !
. Pour le positivisme, je me retrouve parfaitement dans le dicton "We live, we learn." Les difficultés traversées laissent une expérience qui évitera les prochaines, ou les rendra plus simples. Ce n'est pas purement du "positivisme" d'Auguste Comte, mais l'idée est celle de progrès permanent par l'expérience. Dans le pardon, je ne suis pas satisfait par l'idée de juste réparer la faute. Le meilleur argument pour moi est de se donner les moyens de ne plus commettre l'erreur.

Sauvetage et diffusion: Napishtim
. Plus loin encore dans l'idée de potager, j'aime initier des processus, mettre en place des mécanismes, causer des rencontres, créer des combinaisons qui portent du fruit, etc. Le travail collaboratif est dans cet esprit. Les "idées géniales" que je poste sont comme des graines que je sème et qui donneront suite si elles sont valables et intéressantes. L'idée d'éditer et de disséminer des livres me passionne et c'est dans cet esprit que mon frère et moi avons collecté et diffusé les PDF des BD de Laurent Parcelier.
. Il y a dans cette démarche quelque chose que j'appelle le "Syndrome de Noé", cette passion et urgence de collecter des choses comme si demain tout pouvait disparaître, comme des espèces en voie de disparition. Mon père a le même comportement avec les musiques de sa jeunesse, il peut passer des soirées entières à les traquer sur les radios et les attraper à la volée. Kazaa, et Internet en général a été un immense chamboulement dans cette activité. A présent grâce au scanner, ce sont les (très) vielles photos qui fascinent, comme si chaque minutes qui passe dégradait un peu le précieux témoignage graphique qu'elles portent...
. Napishtim est l'équivalent akkadien du Noé biblique, le personnage emblématique de cet état d'esprit !