Inception: magnifique !
By Matthieu on Sunday, August 29 2010, 12:59 - Café du commerce - Permalink
stou.
Rallonge
Ce film illustre bien un aspect du rêve, ce contraste entre anodin/crucial, entre le petit détail et la métamorphose du monde, la valeur capitale de petites choses hautement symbolique.
Dans un premier sens, c'est l'anodin qui induit le crucial: Dans la scène finale on se demande si la toupille va tomber ou pas, et ce détail aussi minuscule qu'indiscutable est capable de remettre en cause toute la réalité du monde. On retrouve un peu cet arbre qui cache la forêt dans les bons scénarios à la Philippe K Dick, où tout à coup le lapsus d'un des personnages dans une phrase anodine vers la fin du film va causer une petite contradiction, puis une cascade de déductions conduisant à une totale reconsidération de l'intrigue, et souvent déduire que la personne est en réalité le grand méchant de l'histoire ! (cf Minority report, Les experts)
Dans le processus inverse, des évènements de style titanesque et apocalyptique dans un rêve sont en contraste avec l'aspect insignifiant de la réalité. Ainsi dans le film, bien que les personnages aient traversé plusieurs univers en poupée russe, vécu des instants de crise extrême, exploré jusqu'au fond du subconscient et y avoir passé parfois jusqu'à un siècle, au réveil il ne s'agit au final que quelques heures de rêve ayant pour but de faire prendre une décision à un industriel ! L'enjeu parait dérisoire à coté de l'aventure vécue !
Allez, pour le plaisir on s'écoute le gros Zimmer qui commence comme un flottement intime et finit en cataclysme général ! L'omniprésence d'accords majeurs contraste avec la noirceur massive de l'orchestration, comme une lueur très colorée dans la nuit.
Comments
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Stouossi
Je sais, je suis rabat-joie, mais je persiste à dire que c'est mal filmé ! (trop speed ! trop d'effets spéciaux !)
Et que le fond sonore gâche tout !
Mais le scénario est très bon, et les acteurs aussi
Le fond sonore ne m'a pas dérangé, pas aussi omniprésent et étouffant que tu le disais... enfin, l'arrivée de la musique à la fin pour les crédits est clairement écrasante et massive ! Mais justement c'est là que la trouve captivante, car elle rends bien la densité du rêve, son paradoxe à la fois fermé, enveloppé, et pourtant immense et infini. Les couleurs tantôt majeures tantôt tragiques sont très inspirantes pour des visions de science fictions géantes et sombres... Hans Zimmer boum boum
Je suis peut-être parano, mais je me suis sentie oppressée et nauséeuse pendant tout le film !
Ce sont certes des "sensations fortes", mais ce n'est pas vraiment ce que j'aime voir et ressentir au cinéma ...
Honnêtement, je m'attendais à quelque chose de moins massif et pesant, justement (à tout point de vue).
Bref, ça ne m'a pas fait rêver, et j'ai bien l'air d'être la seule ! (c'est désagréable comme sensation, d'ailleurs, j'ai l'impression d'être la blasée de service ... xD)
Meuh non faut pas te sentir rabat-joie C'est vrai que sur un thème et scenario comme ça, ils auraient pu le jouer plus éthéré et doux, plutôt que ce sur-concentré d'action à apogée en poupées russes ! Enfin, j'aime la science-fiction gigantique oniro-mystique*, donc bonne pioche. (*à la béarnaise sur son lit de champignons au cumin)